samedi 10 janvier 2015

Monteverde 2

C'est étrange et un peu culpabilisant de prendre du plaisir en ces temps troublés.... Entre deux périodes de connexion, j'essaie de ne pas penser.

Après quelques nuits en chambre seule, je retrouve un dortoir, petit (4 lits, nous ne sommes que 3) et super confort. Avec même une douche à l'eau chaude. C'est loin d'être la règle. Sur la côte Pacifique, il n'était pas dérangeant voire agréable de prendre des douches froides, ce n'est pas la même chose dans la fraîcheur des montagnes.
Ici, il vente tout le temps, il pleut tous les jours, il fait très frais la nuit. Bref, on pourrait se croire à Paris. La forêt en plus, les parisiens en moins.

Aujourd'hui, j'ai testé deux activités phares de Monteverde. Un parc et la night walk.

Au tout petit matin, je suis partie pour Santa Elena. Sur les recommandations du proprio de mon hôtel, j'ai choisi ce parc, plus confidentiel et authentique que le populaire Monteverde (lui même infiniment moins fréquenté que Manuel Antonio).

J'ai pris la bonne option en partant très tôt. J'étais seule dans la navette de 6h30 et la première à l'entrée, donc aussi très tranquille sur les chemins. Je n'ai croisé personne avant la quasi fin de mon parcours, vers 11h30.
Bon horaire également car s'il pleuvait au départ de ma randonnée, c'était de la petite pluie, plutôt de la bruine et de l'humidité tombant des arbres. Alors que quand j'attendais, abritée, ma navette retour, il pleuvait de belles cordes !

Cette forêt est humide. Très humide. Surnommé forêt de nuages car le ciel n'est quasiment jamais dégagé. Les arbres sont superbes et valent à eux seuls la balade.
À cause du vent particulièrement méchant ces dernières semaines, des tas d'arbres sont tombés dans le parc. Certains en travers des sentiers. J'ai une fois rebroussé chemin devant un énorme tronc (d'autres sont passés après mais, seule, j'ai joué la sécurité). Après avoir vu ça, les craquements d'arbres à chaque grand coup de vent semblaient un brin lugubre.

J'avais reçu un bon conseil de mes colocataires de chambrée : louer des bottes. Effectivement, les chemins sont peu aménagés et, avec cette humidité constante, bien boueux. Tant pis si les bottes ne sont pas hyper confortables pour marcher, elles sont bien pratiques quand on s'enfonce jusqu'à la cheville.
Je dois confesser que la gamine Mimi Cracra, que je suis toujours au fond de moi, a trouvé jouissif de patauger dans toute cette gadoue.

Et les animaux ? Il y en a énormément dans cette forêt. Mais je n'en ai pas vu vraiment, à cause de l'heure ou de la température ou de l'humidité ? ou est-ce habituel ? Je ne sais pas mais c'est comme ça.
J'ai surtout entendu nombre d'oiseaux et en ai apercu quelques uns.
Mais comme je le disais, cette superbe forêt valait la balade.

J'ai profité de mon après-midi pour planifier la suite du voyage. J'ai un peu craqué sur les excursions.

En commençant par la soirée. A force de me balader sans guide, j'étais légèrement frustrée de voir si peu d'animaux.
On m'avait vanté la possibilité d'en voir particulièrement beaucoup pendant la nuit. J'ai tenté et l'essai a été concluant !
Le tour commençait vers 18h, pour environ 1h30 dans un petit parc privé à l'extérieur de la ville. Malgré le nombre de touristes au même endroit, chacun sa lampe torche dans un main, l'appareil photo dans l'autre, j'ai été bluffée par le nombre d'animaux que l'on a vus, et de très près parfois.
Des oiseaux endormis tels que des toucans.
Des paresseux dont un bébé. Ils étaient trop choupis, en train de manger, leeeeentement.
Des coatis aux nez blanc veillant sur leurs arbres (c'est ce genre de bête qui m'a volé sur la plage de Manuel Antonio).
Des kinkajou et olingos (de loin)
Un serpent apparemment très venimeux (mais pas mortel à condition d'avoir de l'anti-venin dans les 2h).
Une tarentule de la taille de mon poing.
Des grenouilles aux yeux rouges (un mâle et une femelle).
Des insectes déguisés en feuilles. D'après notre guide, c'est un très bon bilan de sortie !

Et demain matin, ça va swinguer......

1 commentaire:

  1. C'est fou le mimétisme...
    Sur la photo, tu as un regard lémurien, proche de celui du kinkajou habitant de ces forêts humides !
    Belle suite
    jpm de Souligné

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